Le pescatourisme, nouvelle forme d’activité touristique / Peche
Nouvelle forme d'activité touristique, le pescatourisme se met au service du développement durable local maritime. En accueillant à bord de leurs embarcations des touristes, vacanciers ou pêcheurs de loisir qui participent à une matinée ou une journée de pêche traditionnelle, les pêcheurs professionnels diversifient leur activité. A l'image de l'agritourisme qui court depuis 40 ans, le pescatourisme témoigne aujourd'hui auprès du grand public du métier de la pêche et des réalités de la profession.
La pêche artisanale partage ses secrets
Des tous premiers habitants des côtes qui vivaient de la pêche aux professionnels d'aujourd'hui, ces métiers liés à la mer se sont façonnés au fil du temps. Fruit d'un dur labeur quotidien, de l'observation et de l'apprentissage de la mer, les pêcheurs professionnels gèrent aujourd'hui un territoire restreint auquel ils consacrent leur vie. A ce titre, conscients et responsables de la protection de l'environnement qui constitue la principale richesse de leur métier, les pêcheurs professionnels sont mobilisés sur une gestion collective de la pêche pour optimiser leurs activités. Voici notamment ce qui fait évoluer les techniques et pratiques de pêche qu'ils se proposent de faire découvrir aux curieux, palangres, casiers, pêche à la canne au vif.
Découvrir la pêche artisanale
Embarquer à bord d'un bateau de pêche traditionnel est l'occasion de découvrir un métier hors du commun et de vivre une aventure d'un jour. Tôt le matin, aux premières lueurs de l'aube, on largue les amarres à bord d'un authentique bateau de pêche, pour partager avec le pêcheur sa passion du métier, ses connaissances de l'environnement marin et la culture de son activité ancestrale.
Un soutien à la filière de la pêche artisanale française
L'administration a rendu possible, moyennant déclaration du professionnel, cette activité complémentaire qui permet aux pêcheurs, certes de compléter leurs revenus, mais surtout de valoriser la profession. Une profession dénigrée, qui souffre du nombre décroissant de marins-pêcheurs. Par ailleurs, et de façon plus générale, il est ici question d'affirmer son soutien à toute la filière artisanale de la pêche française, celle-ci essayant aujourd'hui de survivre face aux nombreuses contraintes, réglementations et restrictions qui lui sont imposées.
Comment ça fonctionne ?
Le « pescatouriste » doit être équipé d'un VFI (vêtement à flottabilité intégrée) à l'embarquement et doit faire l'objet d'une déclaration nominative auprès des Affaires Maritimes. Activité naturellement très encadrée, le navire doit en effet répondre à quelques obligations pour pouvoir accueillir du public : il doit mesurer au moins 1 mètre de haut (entre le pont et la lisse du bateau), il doit embarquer au moins 2 professionnels sur le bateau pour une personne « invitée ». En deçà de 10 mètres de long, cela devient difficile pour assurer ce type d'activité.
Comment embarquer ?
Les coopératives et Comptoirs de la mer déployés sur le littoral atlantique et de la Manche fédèrent les pêcheurs professionnels dans chaque port où ils sont présents. Ainsi, en se rapprochant du Comptoir de la Mer de son secteur, on peut obtenir les informations nécessaires pour la pratique du pescatourisme. Le Comptoir de la mer est un interlocuteur utile avant de s'embarquer. On y trouve notamment tous les équipements qui conviennent pour une matinée de pêche intense dans les meilleures conditions de confort. Le coût d'une sortie en mer se situe entre 50 et 100 ', selon le bateau et le type de pêche pratiqué. Les sorties se planifient de préférence d'avril à septembre, l'hiver n'étant pas idéal pour des raisons de sécurité.
Check- list pour faire ses premiers pas :
1) se rendre au Comptoir de la Mer pour obtenir les informations sur la pratique du pescatourisme.
2) prendre contact avec le patron-pêcheur et fixer un rendez-vous
3) s'équiper de bottes antidérapantes et du ciré de mise !
4) le matin du départ, configurer son réveil pour un départ très matinal
5) éviter la panne d'oreiller : avec ou sans vous, le bateau prendra la mer !
6) se laisser porter par les flots mais penser à remonter les manches : « allez, on lève les filets, matelot ! »
A noter :
Tous les comptoirs de la mer ne sont pas fédérateurs de ce type de démarche. Il convient plutôt de s'adresser aux structures professionnelles locales (CRPMEM, CDPMEM, CIDPMEM) qui vous redirigeront vers les structures ou les professionnels habilités.
D'autre part, les pêcheurs professionnels ne sont pas les seuls concernés, puisque dans certains bassins conchylicoles, les ostréiculteurs pratiquent également cette activité.
Point très important de la règlementation : les touristes ne peuvent absolument pas participer au travail à bord. En effet, cela pourrait être assimilé à du travail illégal et mettre les professionnels dans une position délicate en cas de contrôle.